TRANSFORMATIONS
URBAINES
A l’origine de cette réflexion, il y a d’abord une observation de mon environnement urbain. L’exposition de 2006 à La Tossée a été un moment-clef de celle-ci : au démontage méthodique de l’usine, préparant sa délocalisation, répond en même temps une destruction, maison par maison, du quartier de l’Union auquel elle appartient. Les habitants en sont délogés pour laisser place à un nouveau quartier. J’entreprends alors de mettre en lumière les différentes étapes de cette transformation :
le dépérissement des lieux, puis les travaux, jusqu’à la constitution d’un véritable non-lieu.
Ce que je souhaite ainsi interroger, c’est la manière dont les plans d’aménagement génèrent de nouveaux non-lieux, au sens où l’entend l’anthropologue Marc Augé, c’est-à-dire des lieux de passage, lieux où l’on ne s’attarde pas, lieux dans lesquels l’Histoire ne s’écrit pas, en somme des zones de vide dans la ville.